
Témoignages de pros : les métiers de l'artisanat et de l'art
Passionné·e par l’art et les objets faits mains ? Des pros parlent de leur passion et partagent leurs expériences.
Le travail du bois
Couper, tailler, sculpter… les métiers du bois sont très diversifiés et offrent de nombreuses possibilités pour créer.
Jocelyn, menuisier d’art
« Mon inspiration, elle vient des musées, des cathédrales. »
Sébastien, luthier
Mon métier ?
Je suis luthier, je fabrique des instruments de musique et plus particulièrement la vielle à roue, un instrument ancien. Je m’adapte à chaque musicien : pour chaque nouvelle commande, ils viennent essayer les vielles à roue que j’ai en exposition et ils me donnent leur avis sur leur préférence. Une fois que l’instrument est fabriqué, ils le testent pendant 1 ou 2 ans puis je fais des ajustements si nécessaire. Je dessine certaines parties des instruments sur des supports informatiques car j’ai une imprimante 3D et une fraiseuse à commande numérique. Ces machines permettent de m’aider dans la conception. Mes compétences en ébénisterie et en musique sont un plus pour être luthier, mais ce n’est pas obligatoire.
Ce que j'aime dans mon activité ?
C’est qu’on voit très vite la construction de ce que l’on fait avec ses mains, je trouve ça merveilleux !
Mon parcours ?
Après un BEP bois menuiserie à La Châtre en 2 ans, puis un CAP d’ébénisterie à Montargis en un an, je suis revenu à La Châtre en formation complémentaire pour apprendre la restauration des meubles. J’ai travaillé dans plusieurs entreprises, une où je fabriquais du parquet et une autre où j’ai commencé la conception de vielle. Je me suis lancé à mon compte en 2013 avec mon propre atelier.
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Le travail du tissu et du cuir
Que ce soit avec de la couture, de la fabrication ou de la réparation, le travail du tissu et du cuir permet de créer de nombreux objets qui nous sont indispensables dans notre quotidien.
Isabelle, artisane abajourière
« Moi ce qui me plait dans le sur mesure, c'est qu'on a une relation avec les clients. »
Julie, maroquinière
Qui suis-je ?
Je suis maroquinière à mon compte depuis 6 ans et à côté de cette activité je donne des cours pour un centre de formation pour des demandeurs d’emplois. Quand je suis à mon atelier, je réponds aux commandes des clients. Par exemple, je conçois des cartes de vins pour les restaurants, je travaille le cuir sur les luminaires ou je crée des sacs. Je m’occupe aussi de l’administratif. Actuellement, je fais tous mes patrons à la main, mais j’aimerais me former pour pouvoir les travailler sur des logiciels. Pour être maroquinier, il ne faut pas forcément savoir dessiner, mais il faut savoir faire du dessin technique : c’est important d’avoir une notion du volume et une vision 3D.
Mon parcours ?
Avant de devenir maroquinière, j’ai exercé pendant 10 ans dans le domaine du social. J’avais tout de même quelques notions de couture car je faisais partie d’une association qui fabriquait des costumes. Je me suis formée à la couture main chez Hermès. J’ai travaillé sur le sac Birkin : j’étais sur l’assemblage du sac en entier, avec quelques modèles à faire par semaine. Après 3 ans, j’ai décidé de lancer mon entreprise mais cela ne s’est pas fait sans difficultés. J’ai été accompagnée avec une formation de la chambre des métiers.
L’avantage ?
C’est la liberté car je suis à mon compte.
L’inconvénient ?
Trouver un équilibre entre ma vie professionnelle et personnelle. C’est ça le plus difficile aujourd’hui.
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Le travail de la céramique
Les artisan·ne·s de la céramique conjuguent créativité et savoir-faire technique pour pour aboutir à des créations originales.
Sylvie, céramiste
Être céramiste ?
C’est expérimenter, fabriquer avec les mains. L’outil principal de mon métier, c’est le tour. Je m’en sers beaucoup pour tout ce qui est vases, tasses, bols et assiettes. Pour la conception d’un nouvel objet, je centre de l’argile sur la girelle, c’est un disque qui va tourner. Puis après, je joue avec mes mains pour faire monter la pièce et j’apporte de l’eau pour que ça puisse glisser. Il faut être concentré car le moindre geste de maladresse va décentrer la pièce et il faudra la mettre au recyclage. Une fois que la pièce est façonnée, je passe aux deux temps de cuisson. Entre la première et la deuxième cuisson, il y a l’émaillage, qui permet de colorer et de protéger la pièce. Je grave aussi mes objets au moment où l’argile est sèche avec une pinte, je fais des dessins.
Lorsque l’on travaille à son compte, les premières années sont difficiles, il faut être soutenu et il faut beaucoup travailler.
Ce que j’apprécie ?
M’inspirer de la nature pour mes créations.
Mon parcours ?
Au départ je voulais être infographiste, donc j’ai fait les Beaux-Arts. Mais je me suis rendu compte que rester devant un ordinateur toute la journée ça ne me correspondait pas. J’ai donc repensé aux enseignements que j’ai eus, puis je me suis lancée dans la céramique après avoir fait des stages en poterie.
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« C'est un métier qui demande beaucoup de minutie, de patience. C'est un travail valorisant. »
« J’ai toujours aimé tout ce qui était créatif et puis je voulais rallier l’historique à la création. »

Le secteur de l'artisanat et des métiers d’art
