Témoignages de pros : les métiers de l'enseignement

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De professeur·e des écoles jusqu’à enseignant·e chercheur·euse à l’université, les métiers de l’enseignement offrent de nombreuses opportunités.

  

Frédéric, professeur d’EPS dans un collège

« Faire ce métier, ce n'est pas que du sport, c'est surtout d'avoir envie de transmettre et apprendre différentes activités sportives. »

Fanny, professeure d’art plastique 

Mon métier ?

Faire découvrir à mes élèves différentes techniques artistiques : dessin, peinture, collage, photo, vidéo, etc. en utilisant différents objets et matériels. C’est aussi leur apporter des connaissances en histoire de l’art. Par exemple, en début de séance, chaque semaine, on fait une analyse d’une œuvre. Les élèves la préparent pour la semaine suivante et un ou deux élèves la présentent. Je mène avec eux différents projets en fonction de thématiques (imaginer la ville de demain par exemple...). J’organise aussi des sorties culturelles (visite de musée, d’exposition, etc.).

Ce que je fais en plus des heures de cours ?

Outre mon temps en classe devant mes élèves, je prépare les cours (œuvre à étudier, les projets), je prépare la classe et le matériel, je fais les corrections des devoirs et je participe à des réunions pédagogiques. J’organise des ateliers artistiques soit dans l’établissement scolaire sur la pause méridienne soit en dehors de l’établissement, pour des jeunes où je leur propose différentes activités de découverte artistiques et de créations.

Ce que j’aime ?

Faire découvrir et partager l’art !

Mon moment privilégié ?

C’est la rencontre entre un élève et un livre. On aura beau proposer tous les livres du monde à nos élèves, tant que cette rencontre-là n’a pas lieu, cela reste compliqué. Mais lorsqu’elle advient, et encore plus chez un élève « petit lecteur », c’est un moment magique, car il saisit le plaisir de lire.

Comment se déroule ma journée ?

Souvent, je commence ma journée par un travail de gestion (catalogage, bulletinage, enregistrement des documents, prêt/retour...) avant que les élèves n’arrivent au CDI. Puis, j’accueille les élèves soit sur leur temps libre soit en séances pédagogiques en co-animation avec d’autres enseignants. Je dispense aux élèves des cours d’ÉMI (Éducation aux Médias et à l’Information) c’est-à-dire leur apprendre à utiliser les réseaux sociaux de manière raisonnée, développer l’utilisation de nouveaux médias au sein du collège comme la Webradio ou la Web TV, etc.

La mission essentielle ?

Favoriser l’ouverture culturelle en proposant aux élèves des expositions au sein du CDI pour développer leur curiosité. Il faut savoir adapter l’offre aux besoins des usagers, ne pas proposer aux élèves des événements « hors sol » et tenir compte de leurs centres d’intérêt tout en les incitant à découvrir de nouveaux horizons. Un conseil pour exercer ce métier ? Se tenir informé des pratiques médiatiques de nos élèves car elles évoluent constamment et cela nous permet de mieux les aider et les accompagner dans leurs aptitudes.

Mon parcours scolaire ?

Un bac littéraire puis une CPGE Lettres option Sciences Po suivie d’un IUP Ingénierie documentaire et Capes de documentation.

Mes passions ?

Les sciences d’une façon générale, que ce soit la biologie, les mathématiques, la physique… Au départ, je me suis intéressée à beaucoup de choses mais j’ai finalement eu envie de travailler avec la nature et les plantes médicinales. C’est un professeur au lycée qui m’a ouvert les yeux sur la biologie.

On peut dire que j’ai deux métiers : je suis à la fois enseignante et chercheuse. Une partie de mon activité consiste à enseigner à des étudiants : je leur transmets des connaissances et je leur apprends l’expérimentation. L’autre partie de mon métier, c’est la recherche. Je mets en place des protocoles, j’étudie et analyse les résultats et j’échange avec tous les membres de l’équipe. Ce sont deux activités complémentaires puisque les données que je récolte dans la recherche peuvent être ensuite un moyen d’enrichir mes cours. Étant directrice de laboratoire, je m’occupe aussi du côté administratif de la gestion d’une équipe.

Une fois qu’on a découvert une molécule, il y a tout un processus à suivre pour qu’on soit capable de la transférer dans un médicament. Elle doit passer tout une série de validation, ce qu’on appelle les essais cliniques. Ce processus peut durer plus de 10 ans.

Ce que j’aime ?

C’est la curiosité de mon métier. Ce qui est satisfaisant, c’est que les étudiants me donnent l’impression que je sers à quelque chose. Quand je travaille au laboratoire, je rencontre des gens brillants, qui m’apportent beaucoup de choses et avec qui je peux échanger et monter des projets, c’est extrêmement stimulant. Ce n’est absolument pas un métier monotone.

Les compétences nécessaires ?

Il faut être méthodique car on ne peut pas partir dans tous les sens, il faut savoir réfléchir, poser des hypothèses, monter des protocoles expérimentaux, savoir interpréter les résultats et ensuite donner des conclusions qui permettront de rebondir vers d’autres hypothèses. Il faut aussi rester humble car il reste beaucoup de choses à découvrir et à étudier.

Mon parcours ?

Après un bac scientifique et une licence en biologie, j’ai poursuivi avec un master et un doctorat. J’ai aussi réalisé des stages qui m’ont permis de découvrir des métiers.

Retrouvez l'ensemble de son témoignage en vidéo.

Ce que j’enseigne ?

Différentes thématiques très tournées vers la géographie de l’environnement, à la fois en licence et en master. Je peux enseigner sur les inégalités environnementales, sur la gestion de l’eau, mais aussi sur la protection de la nature. Pour moi enseigner, est un métier qui a du sens, puisqu’il permet d’accompagner les jeunes dans leur projet professionnel et de les former à un esprit critique.

Ce que j’étudie ?

En plus des cours que je donne, je mène aussi des recherches scientifiques dans le domaine de la gestion de l’eau et de la transition écologique dans un laboratoire de recherche de géographie. Je travaille en équipe sur la compréhension d’un certain nombre de phénomènes territoriaux liés à des politiques environnementales qui touchent les rivières et les fleuves en France. L’aboutissement de mon travail c’est quand mes recherches sont publiées.

Ce que j’aime ?

La polyvalence et la diversité des missions, puisque je suis à la fois enseignante, chercheuse et directrice d’une formation. Il faut être capable coordonner l’ensemble. Mon métier n’est pas répétitif, j’apprends des choses différentes tous les jours.

Mon parcours ?

Il s’est construit pierre par pierre : je n’avais pas forcément de stratégie préétablie au départ. J’ai commencé par un bac scientifique puis j’ai fait une formation littéraire spécialisée en histoire géographie et j’ai poursuivi avec un doctorat dans lequel je me suis spécialisée dans la gestion de l’eau.

Retrouvez l'ensemble de son témoignage en vidéo.