
Correcteur/trice
Aucun niveau requis
- Lecteur/trice-correcteur/trice
- Relecteur/trice
- Réviseur/euse
- Rewriter

L'esprit en alerte, l'oeil acéré, le flair aiguisé, le correcteur traque les fautes de toute nature : de la bête « coquille » (erreur de frappe) au subtil contresens en passant par la classique faute d'accord. Pour que la lecture reste un plaisir.
Le correcteur s'attache à améliorer les textes qu'on lui confie. Livre, article, site Internet, quels que soient le support et la nature de sa « copie », aucune erreur — oublis, fautes, maladresses — ne doit échapper à son oeil exercé. Une grande maîtrise du français, une solide culture générale et de gros dictionnaires (!) l'aident dans sa tâche. Concentration, rigueur et sens critique sont ardemment sollicités. Son dicton préféré ? « Ce qui se comprend bien s'énonce clairement. »
Activités
Objectif zéro fauteC'est le « contrôleur qualité » des textes. À ce titre, il est souvent l'ultime rempart avant la publication finale du document, qu'il s'agisse d'un ouvrage imprimé ou d'une parution sur Internet. Sa lecture est minutieuse et très approfondie : il cherche et relève toutes les erreurs, fautes d'orthographe et de grammaire, fautes typographiques (majuscules, ponctuation...) et syntaxiques (relatives à la construction des phrases).
Style et clartéIl vérifie aussi le sens et la cohérence du texte. Un oubli, une date erronée, un Louis XIV pour un Louis XVI, et le texte devient confus. Une perte de lisibilité qui entraîne une baisse de crédibilité pour l'auteur et l'éditeur. Ces derniers sont donc les interlocuteurs privilégiés de ce travailleur de l'ombre qui discute avec eux le style et la clarté d'un article ou d'un ouvrage.
Des interventions variablesSelon les recommandations qu'il reçoit et la nature des textes à traiter, l'intervention du correcteur sera sensiblement différente. Dans le cadre de la presse ou de la communication d'entreprise, son travail peut se limiter à la correction orthographique et typographique des documents. En revanche, le traitement d'un texte littéraire ou juridique exige parfois un travail de fond très poussé (recherches, vérifications diverses, suggestions de modifications).
Compétences
Culture généraleAu-delà de l'aisance rédactionnelle, de la parfaite maîtrise de la langue française et des règles typographiques, le correcteur doit avoir développé une réelle intelligence de l'écrit. En s'appuyant notamment sur sa grande culture générale : aucun diplôme n'est exigé pour exercer le métier, mais sans bagage suffisant, mieux vaut avoir suivi un cursus généraliste.
Goût de la précisionLe correcteur doit aussi accorder une importance quasi obsessionnelle au mot juste, en s'attachant à traquer l'expression incorrecte, la tournure trop alambiquée. Ce travail d'investigation demande de la curiosité, de la rigueur, un sens critique développé et requiert de grandes capacités d'attention et de concentration.
Capacités d'adaptationLe correcteur connaît les contraintes propres au support (papier, audio, numérique), prend en compte la demande de l'employeur, le contexte, le produit de l'entreprise, le public ciblé, etc. Il suit la ligne éditoriale d'une maison d'édition ou de presse, il respecte les intentions et le style des rédacteurs. Une grande ouverture d'esprit, un côté créatif et, dans l'édition plus qu'ailleurs, beaucoup de sensibilité et de psychologie sont nécessaires. La pratique des outils informatiques est également un plus à ne pas négliger.
Conditions de travail
Des secteurs variésLe correcteur peut exercer dans des secteurs très divers : édition, presse, communication, publicité, administration, Internet, télévision... Et sur des textes de natures très différentes : livres, journaux, revues, rapports, supports numériques ou audiovisuels... Cette variété n'implique pas toujours des responsabilités et des activités équivalentes, en témoignent les différentes appellations du métier (réviseur, rewriter...).
En entreprise ou chez soiOn imagine volontiers le correcteur devant sa copie, tranquillement installé chez lui, bardé de ses dictionnaires. Certes, la profession compte essentiellement des travailleurs « free-lance » exerçant à domicile pour le compte de différents clients. Mais certains professionnels, notamment dans le secteur de la presse, de l'édition et de la communication, travaillent toutefois en entreprise, au sein d'une équipe de rédaction.
Urgence et précaritéTous les correcteurs ont cependant des délais très courts à respecter, et quand ils ne sont pas salariés, des conditions d'emploi précaires. Souvent rémunéré à la tâche, au nombre de signes par heure, le correcteur doit se faire connaître pour espérer percevoir un salaire convenable. Il n'est pas non plus le solitaire qu'on pourrait croire. Ses partenaires sont multiples : éditeurs, rédacteurs, auteurs, traducteurs... et les négociations sont parfois âpres.
Vie professionnelle
L'efficacité avant toutL'entrée dans la profession n'exige pas de diplôme spécifique. La qualité et la rapidité d'exécution du travail font la différence avec « l'amateur », celui dont la formation initiale et l'expérience sont insuffisantes. Des formations complémentaires, juridiques, techniques, permettent de se spécialiser. Des évolutions sont possibles vers les métiers de secrétaire de rédaction ou d'édition. Le plus souvent, le correcteur associe une autre compétence à son profil, et exerce par exemple en tant que « rédacteur-correcteur » ou « traducteur-réviseur ».
Victime du pragmatisme économiquePar souci de rentabilité, le travail de relecture est fréquemment pris en charge par les rédacteurs ou les éditeurs. Les logiciels de correction ont également bousculé les habitudes. Le recul est maintenant suffisant pour mesurer les dégâts : les logiciels sont incapables de traiter les subtilités ; le rédacteur n'est pas le mieux placé pour corriger sa copie ; la recrudescence des fautes d'orthographe brouille la lecture sur Internet.
L'avenir en question
Le correcteur va-t-il gagner en légitimité ? Une norme de qualité européenne impose désormais la relecture systématique des documents traduits tels que les manuels d'utilisateur. Les « contrôleurs qualité » des textes techniques ont donc à priori de meilleures perspectives d'évolution que les lecteur-correcteurs des maisons d'édition. Mais ceux-ci se battent pour la reconnaissance du métier. Il reste difficile de se prononcer sur l'avenir de cette profession aux multiples facettes.
Salaire junior
Salaire
Hommes
Femmes
Aucun diplôme spécifique ne prépare au métier de correcteur. Le niveau de culture générale requis impose néanmoins d'avoir suivi des études supérieures.
Des stages qualifiants proposés par des organismes reconnus (comme CFPJ, le Centre d'écruture et de la Communication, l'Asfored...) permettent de former les professionnels de l'écrit, de l'information et de la communication au métier de correcteur. Le Greta de la création, du design et des métiers d'art (GRETA CDMA) propose aux professionnels une formation de 6 mois permettant d'obtenir le titre "Lecteur-correcteur en communication écrite" niveau bac +2.
sur Pôle Emploi
Périodes de recrutement les plus favorables
Plus la couleur tend vers le rouge, plus le nombre d'offres d’emploi diffusé à Pôle emploi est important.
Autres liens utiles
Centre national du livreSite du Syndicat des correcteurs de l'édition : présente le métier et les formations qu'il propose dans son centre de formation Formacom
Le site de l'Asfored, centre de formation du SNE (Syndicat national de l'édition) est riche en informations sur les formations et métiers du secteur de l'édition