Médecin urgentiste
Niveau 8 (doctorat) : Savoirs à la frontière la plus avancée
- médecin régulateur/trice
- urgentiste
- urgentologue
En première ligne aux urgences de l'hôpital ou lors d'accidents, la ou le médecin urgentiste agit rapidement pour poser un diagnostic et soulager le patient. Travaillant en équipe, ces professionnels sont très recherchés pour leur polyvalence, notamment.
La ou le médecin urgentiste démarre généralement sa carrière au service des urgences d'un hôpital. Pas de routine : toute l'année, de jour comme de nuit, les cas se succèdent et il faut tous les examiner, en gérant les priorités. L'urgentiste pose un diagnostic, effectue les gestes techniques d'urgence (intubation, réduction de fracture, échographie clinique...), soulage la douleur, rassure le patient et sa famille. A la tête d'une équipe d'internes, d'infirmiers et d'aides-soignants, la ou le médecin urgentiste est aussi entouré/e de collègues et de spécialistes. Sang-froid et larges connaissances médicales sont indispensables pour exercer ce métier très recherché, essentiellement à l'hôpital public.
Durée des étudesAprès le bac
10 ans d'études au minimum pour obtenir le DE (diplôme d'État) docteur en médecine + diplôme spécialisé en médecine d'urgence.
Activités
Gérer l'urgenceLa ou le médecin urgentiste gère des situations médicales d'urgence. Elle ou il examine le patient, évalue la gravité de chaque cas et pose un diagnostic. Le cas échéant, il faut restaurer ou stabiliser les fonctions vitales, exercer des gestes techniques (intubation, réduction de fracture, échographie, drainage...), soulager la douleur et décider des soins à apporter. L'urgentiste suit plusieurs patients qui peuvent rester un temps en observation dans son service
Des cas variésLes médecins urgentistes doivent être prêts à gérer tous les cas : brûlure, cassure, détresse respiratoire ou psychologique... Pour cela, ils interrogent le patient et/ou sa famille, rassurent et orientent vers le bon service une fois les premiers soins apportés. Ils passent du temps au téléphone pour trouver un service qui pourra accueillir leurs patients, s'attellent au travail administratif quotidien, participent à des réunions et à des formations, etc.
Situation de criseCertains urgentistes se rendent auprès des malades ou blessés avec le Smur (service mobile d'urgence et de réanimation) lors d'accidents de la route, de malaise cardiaque ou d'AVC (accident vasculaire cérébral) à domicile, etc. Ils peuvent aussi exercer dans une zone de conflits, pays en voie de développement, etc.
Compétences
Réactivité et sang-froidQuand la salle d'attente déborde, l'urgentiste doit rester serein pour gérer les priorités, faire les gestes indispensables et poser les bons diagnostics. Son sens de l'observation, son écoute et ses connaissances médicales larges lui permettent de travailler efficacement et de prendre les bonnes décisions. La résistance physique et nerveuse est indispensable.
Relations humainesL'urgentiste doit communiquer efficacement avec son équipe mais elle ou il doit aussi rassurer les patients et leurs familles. Ils doivent se sentir pris en charge même si la situation dans le service est difficile. L'urgentiste doit cependant garder une certaine distance pour ne pas se laisser submerger par ses émotions face à certaines situations délicates.
Disponibilité et adaptationGardes de 24 heures et semaines à rallonge, situations de crises, services saturés, manque de lits... les médecins urgentistes doivent savoir travailler dans un contexte difficile, sans que cela nuise aux patients. Ils font preuve d'une grande disponibilité pour respecter leur serment et portent la même assistance à tous les publics.
Conditions de travail
Surtout à l'hôpitalBlouse et chaussures blanches, stéthoscope autour du cou, dossier en main, les urgentistes travaillent le plus souvent aux urgences d'un hôpital public, qui concentre 77 % des structures d'urgence. Les cliniques habilitées, les ONG (organisations non gouvernementales) et les structures privées (SOS médecins ou Médecins sans frontières) les emploient également. Spécialisés sur l'écoute, le conseil et l'assistance téléphonique : ils sont alors appelés médecins régulateurs et prennent notamment la décision d'envoyer une équipe chez le patient.
En équipeLes urgentistes sont entourés de collègues et de médecins spécialistes à qui ils peuvent demander conseils. Ils travaillent aussi avec des chirurgiens, et gèrent une équipe composée d'internes, d'infirmiers et d'aides-soignants. Ils ont également des interactions avec les ambulanciers, les cadres hospitaliers et les personnels administratifs de l'hôpital.
Pas de routine mais sous pressionL'urgentiste doit agir vite tout en prenant les bonnes décisions et en gérant les priorités. La rapidité et la justesse de son diagnostic sont déterminants, c'est dire la responsabilité qui repose sur ses épaules ! Les services d'urgence fonctionnent jour et nuit. Les gardes de 12 ou 24 heures y compris les week-end et jours fériés s'enchaînent, ainsi que les semaines de 40 ou 48 heures.
Vie professionnelle
Salaire
Salaire du débutantÀ partir de 4565 euros brut par mois pour les praticiens hospitaliers (hors primes et gardes).
Intégrer le marché du travail
Beaucoup d'offresEn 2019 (derniers chiffres), on comptait 697 structures d'urgences dans 629 établissements de santé, 100 Samu (services d'aide médicale d'urgence) et 387 Smur (services mobiles d'urgence et de réanimation). Tous ont besoin d'urgentistes. On connaît les problèmes de recrutement de médecins en France, cela n'épargne pas les urgentistes qui sont très recherchés.
Spécialisations possiblesLes urgentistes peuvent se spécialiser, par exemple en pédiatrie, cardiologie, anesthésie-réanimation, sur les personnes âgées, etc. Ils peuvent aussi privilégier les interventions extérieures type Smur ou, au contraire, être plus sédentaires en devant médecins régulateurs au sein d'une antenne Samu.
Carrière balisée à l'hôpitalEn général, les jeunes urgentistes commencent leur carrière à l'hôpital avec le statut d'assistant des hôpitaux, pour une durée de 1 à 6 ans maximum. Ils peuvent ensuite être recrutés par le directeur de l'établissement et sur proposition de leur chef de service en tant que PHC (praticiens hospitaliers contractuels), pour une durée variant de 6 mois, renouvelables jusqu'à 3 ans. Il est ensuite possible de passer le concours national de praticien hospitalier qui permet d'être titularisé/e et d'exercer une activité libérale en parallèle, au bout d'un an. Ils peuvent également choisir la voie hospitalo-universitaire qui comprend des missions d'enseignement et de recherche.
Salaire junior
Salaire
Hommes
Femmes
sur Pôle Emploi
Périodes de recrutement les plus favorables
Plus la couleur tend vers le rouge, plus le nombre d'offres d’emploi diffusé par France Travail est important.
Métiers proches
Enseignement supérieurManagement en force de vente
Management et gestion de produit
Médecine de prévention
Recherche en sciences de l'univers, de la matière et du vivant
Stratégie commerciale
Évolution dans la carrière
Biologie médicaleConseil en Santé Publique
Management de structure de santé, sociale ou pénitentiaire
Autres liens utiles
Association des jeunes médecins urgentistesSociété française de médecine d'urgence